Naoum Lvovic Aronson (Kreslau, Empire russe 1872 - New-York 1943),
Femme au rocher, Eve
Sculpture en ronde-bosse signé "n.aronson" sur le côté gauche du rocher
H. 78,5 cm
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Estimate : 6.000 / 8.000 €
Hammer Price :
N° de lot : 251
- Nadine Nieszawer, Artistes juifs de l’Ecole de Paris, 1905-1939, Paris, Somogy, 2015, p. 355 ;
- Muratova Kseniâ Mihajlovan, La Russie inconnue : art russe de la première moitié du XXème siècle, cat. exp., Monaco, salle d’exposition du Quai Antoine Ier, 1er juillet-27 août 2015, Cinisello Balsamo, Silvana Editoriale, 2015, pp. 46-50.
Cette sculpture en marbre représentant un nu féminin debout d’une grande sensualité est signé de Naoum Aronson. Originaire de Russie, Naoum Aronson s’installe à Paris en 1891 où il intègre l’atelier d’Hector Lemaire à l’Ecole des Arts décoratifs et l’Académie Colarossi. Après avoir achevé son service militaire, il revient à Paris en 1896 et installe son atelier dans le quartier de Montparnasse. Dès lors, il expose régulièrement au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts et au Salon du Champ-de-Mars ainsi qu’à l’étranger. On retrouve dans son Œuvre sculpté de nombreux portraits, en buste et en médailles, de personnalités du milieu artistique et plus particulièrement la communauté russe de l’Ecole de Paris avec lesquelles il noue des amitiés profondes. Notre œuvre s’inscrit dans la partie symboliste de la production du sculpteur.
Cette Eve qui semble émerger du bloc de marbre à peine dégrossi contre lequel elle repose est fortement influencée par l’œuvre d’Auguste Rodin, dont il fait la rencontre dès ses premières années à Paris. Par la main droite amenée à la bouche et la main gauche saisissant le poignet droit et par l’appui sur la jambe droite engageant un léger contrapposto, la figure féminine est d’une grande sensualité et expressivité.
Un second marbre de cette Eve issu dans la collection de M. Wendelstadt (Godesberg) est mentionné dans la biographie publiée en 1911.