Une Amazone captive par Carrier-Belleuse – Gazette Drouot
Le 02 décembre 2021, par Philippe Dufour
Une sculpture exaltant les canons féminins du second Empire, de lumineuses verreries de Daum, et une vitrine art déco se succédaient au cœur d’une session marquée par la diversité.
Mobilier et objets d’art constituaient l’essentiel de cette vacation lyonnaise, qui a su enregistrer 480 463 €. La statue en marbre blanc, signée par Albert-Ernest Carrier-Belleuse, et admirée dans la Gazette n° 41 (page 160), jouait un rôle important dans ce succès. Car L’Amazone captive (93 x 35 x 32 cm) a finalement remporté 56 250 €. Il s’agit d’un modèle créé vers 1868, et peut-être l’original que l’artiste avait réalisé pour une vente de ses œuvres organisée par lui-même à l’Hôtel Drouot ; Carrier-Belleuse en réalisera par la suite de nombreuses répliques. La période de l’entre-deux-guerres s’illustrait, elle, par une paire de lampes signées «Daum-Nancy», en verre de couleur verte, qui s’illuminait à 23 750 €. Précisons que leur pied sphérique porte un abat-jour conique à bords évasés, chaque élément étant décoré de motifs géométriques gravés en creux à l’acide sur fond givré (h. 33, diam. 40 cm). De la même période inventive, datait une paire de vitrines étroites par Michel Zadounaisky (183 x 51 x 24 cm) en fer brossé et dalles de verre, à fond de miroir (7 625 €). Une peinture ancienne complétait cet ensemble plutôt moderne : une Scène de la circoncision du Christ (30,5 x 28 x 8 cm), bel exemple de la production de l’école anversoise, au premier quart du XVIe siècle : il s’agit d’un élément de retable en bois sculpté en relief, avec sa polychromie originale et dorée, adjugé 17 500 €.