Press

Gazette n°40
Vendredi 14 novembre 2025

Emmenée par la représentation d’un Silence à l’allure funèbre, la vacation avançait aussi une étonnante toile sur le thème de l’Annonciation par l’Espagnol Sanchez Salmeron.

Fameuse icône de la sculpture romantique, le sombre masque du Silence (appelé aussi Le Mystère de la mort) d’Auguste Préault a, une fois de plus, envoûté un collectionneur prêt à débourser ces 66 200 € pour l’acquérir marquant un record mondial pour l’artiste (voir Gazette n° 37, page 32). Il s’agit surtout de la première sculpture funéraire importante de Préault, commandée en 1842 pour la tombe du négociant Jacob Roblès (1782-1842), sise au cimetière du Père-Lachaise. Ainsi que l’écrit à son sujet l’historienne de l’art Antoinette Le Normand-Romain : « Avec ce masque […] Préault atteint d’emblée au chef-d’œuvre. » Exposée au Salon de 1849, l’œuvre deviendra très vite célèbre. On restait dans la sphère du sacré avec une toile représentant une Annonciation (en bas se lit l’inscription suivante : El mensaje del Angel), scène intitulée de manière générique Los siete dolores y gozos de San Jose. Exécuté par Juan Sanchez Salmeron (actif en Espagne de 1666 à 1688), ce tableau (97 x 77 cm) a été adjugé 13 000 €. On passait à une atmosphère plus légère avec le Pont Bonaparte et Saint-Jean, paysage lyonnais brossé en 1989 par Jean Couty. La toile (38 x 46 cm) était à vous contre 11 400 €. Quant à la boîte optique hollandaise en bois, des environs de 1790, reprenant le principe du polyorama anoptique avec effet jour et nuit (34 x 52 x 31 cm), elle attirait 6 500 €.