Un baiser à la rose pour Bourdelle – Gazette Drouot

Le 11 novembre 2021, par Philippe Dufour

Une sculpture de rêve pour célébrer un modèle féminin par le grand artiste du début du XXe siècle se voyait concurrencée par un artefact d’un autre génie de la forme : Pablo Picasso.Analysée longuement dans le Zoom régions de la Gazette n° 36 (voir l’article Un baiser de Bourdelle à tendance symboliste page 38), cette figure voluptueuse imaginée par Émile-Antoine Bourdelle est une épreuve en bronze, à patine brune nuancée de vert. Elle affiche, à son avantage, le fait d’être la deuxième des trois seuls exemplaires édités par la fonderie Thiébaut Frères, Fumière et Gavignot, à Paris (comme l’indique au revers le cachet du fondeur). Ce visage traité de manière très symboliste (h. 31 cm), a été acquis en 1916 – comme le prouve une facture d’achat délivrée par le fondeur – par une famille du Gers, dans laquelle il est resté jusqu’à aujourd’hui, changeant de mains pour 29 040 €.

 

 

Émile-Antoine Bourdelle (1861-1929), Baiser à la rose ou le Rêve, épreuve en bronze à patine brun nuancé de vert, fonte 1916, signé «Émile Bourdelle», au revers cachet du fondeur «Thiébaut Frères, Fumière et Gavignot, St Paris» et inscription «2e épreuve», h. 31 cm (détail).
Adjugé : 29 040 €

17 novembre 2021