Féminin ou animalier, le bronze en majesté – Gazette Drouot
Gazette Drouot n°12
22 mars 2024
La session lyonnaise donnait un coup de projecteur sur les arts du métal au début du XXe siècle, grâce à des pièces signées Bugatti, Larche mais aussi Linossier. Il fallait débourser 85 090 € pour adopter le Marabout au repos réalisé par Rembrandt Bugatti d’après un modèle créé vers 1907 (voir Gazette n° 10, page 150). L’épreuve en bronze à patine brune est signée «R. Bugatti» et porte le cachet de l’éditeur «Cire perdue A.A. Hébrard» sur la terrasse. Naturellement, un numéro «9» est inscrit sur l’œuvre, sur la tranche de la terrasse à l’arrière du cachet. Provenant d’une collection particulière de Lyon, l’échassier (25 x 22,7 x 10 cm) est d’un modèle connu, bien répertorié dans l’ouvrage de Véronique Fromanger, Rembrandt Bugatti sculpteur (Paris, Les éditions de l’Amateur, 2016), sous le n° 186. Autre virtuose des arts du métal, Claudius Linossier était aussi présent à travers l’un de ses fameux vases en dinanderie de cuivre, adjugé 31 750 €. Ce dernier, signé, est conique, couvert d’une patine rouge et brune, à décor de frises de losanges et triangles coulés à l’argent ; il est supporté par un talon en fer forgé martelé (h. 31,5 cm). On en retrouve une variante dans la somme de Jean Gaillard : Claudius Linossier dinandier (éditions lyonnaises d’Art et d’Histoire, Lyon, 1993), sous le n° 420. Le magicien de l’art nouveau Raoul Larche (assisté du fondeur Siot Decauville) remportait 20 320 € grâce à sa mythique Loïe Fuller ; il s’agit de l’épreuve en bronze à patine dorée, d’une fonte ancienne, signée, numérotée «R880» et au cachet de fondeur (h. 47 cm).