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Le métal noble prenait différentes formes, des rondeurs sensuelles du maître de Banyuls à la gestuelle chantournée d’un bodhisattva népalais.
Aristide Maillol était la vedette incontestée de la session toulousaine, avec La Femme au crabe (première version), un bronze à patine brune nuancée de rouge bataillé jusqu’à 34 488 € (voir Gazette n° 35, page 130). Ce modèle a été créé vers 1905, et notre fonte daterait des alentours de 1906-1909, probablement réalisée à la demande d’Ambroise Vollard. La statue porte le monogramme de l’artiste, « M », sur la terrasse à l’avant du pied gauche et provient de la collection d’Albert Sarraut (1872-1962), ancien président du Conseil, puis de celle de Paul Mesplé (1896-1982), peintre et conservateur du musée des Augustins à Toulouse. Plus académique, se dressait ensuite la figure du Penseur, la sculpture du tombeau de Laurent de Médicis à Florence réalisée par Michel- Ange, décorant ici une pendule, tandis que ses deux candélabres s’ornaient de l’Esclave captif et de l’Esclave mourant du même maître. Cette monumentale garniture de cheminée en bronze à patine dorée et marbre noir, signée par le fondeur Ferdinand Barbedienne, tintait à 11 205 € (h. totale de la pendule 82 cm env., h. des candélabres 92 cm). Direction ensuite l’Asie lointaine, et le Népal en particulier, avec une statuette en bronze de belle patine, représentant Padmapani, datant du XVIIIe siècle, adjugée 9 660 €.
Ce bodhisattva est assis en lalitasana, sa main droite en abhaya-mudra, le bras gauche reposant sur la terrasse, une tige de lotus ou conque apparaissant derrière son bras gauche (h. 10 cm). Une pièce en métal précieux complétait ce tableau prestigieux pour 10 046 € : l’ordre de Saint- Grégoire-le-Grand, du Vatican, sous la forme de sa plaque de commandeur ou de grand-croix, modèle grand luxe : l’étoile rayonnante en argent se double d’une croix en or à quatre branches pavées de rubis et de pierres rouges, et serties aux pointes de sept diamants, alors que le pourtour du profil en or du saint, au centre, est ponctué de dix-neuf diamants.

TOULOUSE, JEUDI 16 OCTOBRE. MARC LABARBE OVV. CABINETS ANSAS PAPILLON & DE LÉRY, LACROIX – JEANNEST.

Aristide Maillol (1861-1944), La Femme au crabe, première version, modèle créé vers 1905,
fonte vers 1906-1909, probablement réalisée à la demande d’Ambroise Vollard, bronze à patine brun nuancé de rouge, monogramme de l’artiste « M » sur la terrasse à l’avant du pied gauche, h. 16,5 cm. Adjugé : 34 488 €