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Gazette Drouot n°19
Vendredi 16 mai 2025

Gaston Le Bourgeois occupe une place à part dans la sculpture animalière avec ses formes stylisées s’inscrivant dans le cadre des mouvements du retour à l’ordre puis de l’art déco. Deux de ses œuvres seront dispersées lors de l’Ivoire Live Tour.

Le musée des Arts décoratifs de Paris conserve un autre exemplaire en bois sculpté de ce départ de rampe d’escalier Singe, dont le modèle a été créé vers 1910. Cette œuvre est représentative du fabuleux travail à la taille directe que Gaston Le Bourgeois a privilégié depuis le début de sa carrière. C’est son père, lui-même sculpteur, qui l’a initié à cette technique. Tout en épurant les formes, l’artiste parvient à créer un animal d’une beauté stylisée et d’un charme adorable avec son attitude timide. Cet ouvrage évoque par ailleurs un pan tout particulier du travail de son auteur, porté sur la décoration intérieure. Il intégra ainsi ses animaux à des panneaux de meuble, des lambris et, comme ici, des rampes d’escalier : un concept d’art total parfaitement dans l’esprit de l’art nouveau et de l’art déco. Gaston Le Bourgeois a entamé sa carrière entre ces deux mouvements. Il expose en effet pour la première fois en 1910, et présente le modèle de ce Singe au Salon des artistes décorateurs la même année. Un article dans la revue Art et décoration de 1912 consacré au sculpteur mentionne d’ailleurs sa série de poteaux ornés de chat, cigogne, enfant emmailloté ou singe. Dans ce même article, signé Gabriel Mourey, était reproduit un Aigle posé sur un rocher (h. 42 cm), dont un exemplaire en ébène sculpté à la taille directe et verni participera également à cette vente (4 000/6 000 €).

MERCREDI 21 MAI, CHARTRES. IVOIRE – GALERIE DE CHARTRES OVV. CABINET LACROIX – JEANNEST.

Gaston Étienne Le Bourgeois (1880-1956), Singe, départ de rampe d’escalier, bois sculpté en ronde bosse, portant le monogramme de l’artiste sur le côté gauche de la partie rampe, h. totale 94 cm. Estimation : 10 000/15 000 €