Atelier de Christian Daniel RAUCH (1777-1857), après 1855
Victoire, d’après la 6ème Walkyrie créé en 1839 pour le Walhalla de Rastibonne
Buste en marbre blanc
Porte une signature "RAUCH" sur l'épaule gauche
(salissures, petits éclats et usure de l'épiderme)
H. 43 cm (H. totale : 62 cm)
Collection particulière suisse
Estimation : 8.000 / 10.000 €
Prix au marteau :
N° de lot : 9
OEuvres en rapport :
-Christian Daniel Rauch, Victoria pensive et baissant les yeux, modèle en plâtre de la 6ème Victoire de Walhalla, dim. 32,5 x 12 x 12 cm, date sur la plinthe 24/7/39 et numéroté 70, n°inv. RM70, provenant du Rauch Museum ;
-Christian Daniel Rauch et Atelier, Buste de Victoire, marbre, dim.61 x 48 x 34,5 cm, signé CH.RAUCH.FEC, 1856, Berlin, Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin – Preußischer Kulturbesitz, n°SKG 17/77.
Après une formation comme apprenti sculpteur à la cour du roi Frédéric Guillaume III dans les années 1790, Christian Daniel Rauch est nommé valet de chambre du roi en 1797. Repéré par la reine Louisa de Prusse, il est envoyé à Rome pour étudier l’antique, en tant que boursier du roi de Prusse entre 1805 et 1811. Sa rencontre avec les sculpteurs Thorvaldsen et Canova, décisive, le convertit à l’esthétique néoclassique. Alors que l’art du portrait sculpté en Prusse est dominé par le sculpteur de la Cour, Johann Gottfried Schadow (1764-1850), un tournant décisif a lieu en 1810. À cette date, Rauch reçoit la commande du portrait funéraire du tombeau de la reine Louise de Prusse. Cette commande prestigieuse le propulse au premier rang des sculpteurs officiels. Nommé professeur et membre de l’académie des arts de Berlin en 1811, Rauch érige de nombreux monuments à la gloire de l’Allemagne, de ses dirigeants et de ses artistes. Parmi ces fameux monuments, il participe au décor du prestigieux monument néo-dorique de Ratisbonne, le Walhalla. Commandé par Louis Ier de Bavière et inauguré en 1842, ce temple est dédié aux plus célèbres personnalités de la civilisation allemande. Rauch y réalise les portraits de Dürer, Van Dyck et Snyders, ainsi que six impressionnantes Walkyries qui connaissent un réel succès au point d’être reprises sous des formats différents par son atelier, notamment la tête de la première Victoire pour le parc du château de Charlottenburg, puis celles des deuxième et sixième Victoire. La sixième Victoire, couronnée de feuilles de chêne et baissant les yeux pensivement est ensuite repensée et reprise sous la forme d’un buste, à l’instar de celui présenté ici, à partir de décembre 1855.