Anciens territoires Burgondo-Flamands, XVIème siècle

Trône de Grâce

Sculpture en bois avec traces de polychromie
(Vermoulures, accidents et manques, décapage du visage, accidents aux pieds, croix du Christ manquante, Christ non solidaire de la sculpture)

H. 92 cm ; Christ en croix amovible H. 32 cm

Château de Culan, à l'actuel propriétaire

Estimation : 1.800 / 2.000 €

Prix au marteau : 6.000 €

Littérature en rapport :
Lot 24
Ce groupe sculpté en bois polychromé présente la fusion de deux sujets particulièrement diffusés dans les anciens territoires burgondo-flamands au tournant du XVIème siècle. Il illustre le thème du trône de Grâce : Dieu le père coiffé de la tiare pontificale et revêtu de la chape est représenté en majesté, assis sur un siège curule. Il reprend ainsi l’iconographie de saint Pierre telle qu’elle est apparue dans la vallée mosane et les Pays-Bas méridionaux dès le XIVème siècle. Il présente entre ses deux mains, son fils crucifié (il est à noter que la croix est manquante). Comme on peut le voir dans le bel exemplaire de l’église Saint Sauveur de Noirémont (Oise), cette sculpture s’inspire aussi de la représentation de la Trinité qui se diffuse dans le Nord et l’Est de la France dès la fin du XVème siècle : cette iconographie présente Dieu, le Christ et la colombe du saint Esprit se glissant de la barbe du Père vers la tête de son fils.
Cette image illustre le dogme de la Trinité, institué en 325 au concile de Nicée et dont la fête est fixée en 1334 par Jean XXII pour donner un nouvel élan à la piété trinitaire. Cette représentation du trône de grâce matérialise le texte issu de l’Epître aux Hébreux (4, 16) : « Jésus, le Fils de Dieu, a été éprouvé en tous points, à notre ressemblance, mais sans pécher.  Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être aidés en temps voulu. »
20 avril 2021 Aguttes 164 bis, avenue Charles-de-Gaulle 92200 Neuilly-sur-Seine
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