Auguste Rodin (1840-1917)
Tête de saint Jean-Baptiste dans un plat
Bronze à patine brune
Fonte au sable
Signé «A Rodin» au revers de la tête, dans la chevelure à gauche
Porte le cachet «E .GODARD fondeur 2003» et numéroté 7/8 sur la bordure à l'arrière
H. 10 x L. 37,3 x P. 28 cm
Collection particulière
Estimation : 15.000 / 20.000 €
Prix au marteau : 17.000 €
N° de lot : 51
Rodin, Paris, RMN, 2007, vol. II, pp.645-646, notre exemplaire cité p.646
OEuvres en rapport:
-Auguste Rodin, Tête de saint Jean-Baptiste dans un plat, 1893, marbre, signé «A. Rodin» dans les cheveux, dim. 19,8 x 38 x 30 cm, acquis par Léon Lhermitte en 1893;
-Auguste Rodin, Tête de saint Jean-Baptiste dans un plat d’après le marbre de la collection Lhermitte, 1901, bronze, fonte au sable par François Rudier, dim. 21 x 41x 27 cm, Paris, musée Rodin, inv. S 519;
-Auguste Rodin, Tête de saint Jean- Baptiste dans un plat, avant 1952, bronze, fonte au sable,, signé «A. Rodin» dans les cheveux près du cou, porte la marque «A. Rodin» en relief à l’intérieur, inscrit «Alexis RUDIER /Fondeur. Paris» à la base, à l’arrière à droite, dim. 20 x 39 x 28,8 cm, Paris, musée Rodin, inv. S771 ;
-Auguste Rodin, Tête coupée de Saint Jean-Baptiste, plâtre, dim. 20,6 x 39,3 x 31,5 cm, Paris, musée du Louvre, inv. S.1807
Salomé la fille d’Hérodias demanda la tête de saint Jean-Baptiste à son père qui lui fit livrer sur un plateau après sa décollation. C’est cet épisode du Nouveau Testament qu’illustre ici Rodin. Le sujet, traité par nombre d’artistes de la Renaissance aux Symbolistes, fascine Rodin qui en exécute différentes versions dans différents matériaux. Si l’une de ces interprétations est incorporée à La Porte de l’Enfer,d’autres sont déclinées associées à des mains. La tête du saint martyr est aussi posée sur un plateau ou encore montée en pendentif par le bijoutier Charles Rivaud (1859-1923) pour être offert par Rodin en 1910 à sa biographe Judith Clavel (1873-1958). Notre bronze est réalisé d’après la première version en marbre exposé à la galerie Georges Petit en 1889. A la suite de cette exposition, le peintre Léon Lhermitte exprime son souhait dans une lettre adressée à Auguste Rodin le 11 juin 1893, de «faire plus ample connaissance avec l’auteur de St Jean» et d’acquérir l’oeuvre. L’exemplaire en marbre acquis par le peintre se singularise par une mèche de cheveux sur l’avant du front; Rodin décide que l’édition en bronze sera réalisée à partir de ce marbre. Comme le confirme un échange de courrier entre les héritiers Lhermitte et le musée Rodin en date du 17 mars 2003, notre épreuve fait partie des quatre exemplaires numérotés de 5/8 à 8/8 fondu par E. Godard sous le contrôle du musée en 2003.