Alexandre Henri Noll (1890-1970)

Sans titre

1966
Sculpture en bois d'ébène noir du Gabon
Signé « ANoLL » et daté « 1966 »

H. 25 cm

Collection de Kerros-Josseran depuis 1972.

Estimation : 30.000 / 50.000 €

Prix au marteau : 30.000 €

N° de lot : 216

Oeuvre en rapport :
-Alexandre Noll, L’Autre, 1961, ébène noir du Gabon, H. 25 cm

Alsacien d’origine modeste, Alexandre Noll exerce différents métiers avant de consacrer sa vie au travail du bois. Autodidacte passionné il commence par réaliser des manches d’ombrelles puis des pieds de lampes pour le couturier Paul Poiret. En 1925 il participe à l’Exposition internationale des arts décoratifs et au Salon des artistes décorateurs. En 1946, au Salon des réalités nouvelles, il présente des meubles et objets taillés dans différentes essences de bois. Le succès de ces premières expositions lui permet d’accéder aux grands évènements artistiques du moment comme la Triennale de Milan et en 1950 à l’exposition « La sculpture de Rodin à nos jours ». Cette même année 1950 l’État se porte acquéreur d’une de ses oeuvres au Salon d’Automne. Après avoir exploré tout ce que le bois lui permettait de traduire à travers la création de meubles et d’objets usuels, Noll s’oriente petit à petit vers l’abstraction pure et vers une sculpture brute, primitive et totémique. Noll considère qu’il existe un « esprit du bois » et que l’oeuvre continue de vivre une fois achevée. Il utilise chaque pièce de bois pour ses particularités et ses accidents dont il s’inspire et auxquels il obéit en suivant les contours, les noeuds, ou les veines. Notre sculpture taillée dans le précieux ébène du Gabon procède de cette exigence et s’inscrit dans un corpus qui pourrait s’apparenter à une recherche autour du visage humain. Noll sculpte cette série de « visages » en ébène dans les années 1960. Notre oeuvre restée dans la même collection jusqu’à nos jours a été acquise en 1972 et est attestée par inventaire en 1985.