Nord de la France, Picardie, premier quart du XVIème siècle
Sainte Femme : Marie Madeleine ?
Fort-relief en pierre calcaire anciennement polychromé, dos sculpté en applique avec présence d'une fixation
(Accidents, manques et restauration)
H. 140 cm
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Estimation : 2.500 / 3.000 €
Prix au marteau : 4.800 €
Littérature en rapport :
Lot 107
D’une extrême élégance, notre sainte a perdu les attributs qui permettaient de l’identifier. Elle témoigne de l’influence de l’art dit « flamand » dans les anciens territoires des Pays-Bas bourguignons au début du XVIème siècle. Debout et offrant à voir un beau visage ovale, un front très dégagé, des yeux en amande surmontés de paupières délicatement bombées, une bouche et un menton menus, la sculpture en pierre calcaire se distingue surtout par la richesse de ses détails vestimentaires et ornementaux. Elle est coiffée d’un bourrelet enturbanné, est vêtue d’un surcot à l’encolure carrée sertie de pierres, une robe à manches frangées à crevés et de nombreux atours. Elle porte à sa taille une ceinture à grelots et autour de son cou deux chaines à mailles de longueurs différentes. L’artiste a également pris un grand soin pour traiter la surface de la pierre afin de donner la nuance des différents textiles ; ces derniers devaient encore être sublimés par une polychromie variée. La présence de cette richesse iconographique fait échos aux tenues d’apparat portées par les membres des cours princières de l’époque. Elle se rencontre majoritairement dans les œuvres bruxelloises et des autres centres brabançons. Le Nord de la France, notamment la « Picardie », a bénéficié de ces influences pendant une grande partie du XVIème siècle.
Parmi les saintes les plus représentées en cette fin de la période médiévale, Marie-Madeleine la courtisane est généralement l’une de celles qui est vêtue avec le plus grand luxe. La position de sa main gauche manquante laisse supposer qu’elle portait le vase de nard, son attribut principal.
