Guillaume II Coustou (1716-1777)

Portrait de Marguerite Le Comte

Buste en plâtre avec traces d’une ancienne patine brune
Signé et daté « GUILL. COUSTOU FIL / FECIT 175.. »
(Petites épaufrures)

H. 59,5 cm

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Estimation : 4.000 / 6.000 €

Prix au marteau :

N° de lot : 94

Littérature en rapport :

Œuvre en rapport :
-Guillaume II Coustou, Marguerite Le Comte, 1750, buste en bronze, H. 59 cm, Londres, Victoria and Albert Museum, inv. A.1-1962.

Dernier de la dynastie des Coustou, Guillaume Coustou suit les traces de son père et remporte le Prix de Rome en 1735. Il séjourne à Rome de 1736 à 1739 avant de rentrer à Paris et d’initier une solide carrière officielle. Nommé académicien en 1742, il participe aux grands décors architecturaux civils et religieux du règne de Louis XV. Guillaume Coustou ne s’illustre que rarement dans l’art du portrait au Salon et l’on peut considérer que le buste de Marguerite Le Comte que nous présentons ici est vraisemblablement un « portrait d’amitié ». Si elle était l’épouse d’un procureur officiel du quartier judiciaire du Châtelet à Paris, Marguerite Le comte était surtout la maitresse du riche peintre académicien Henri Watelet (1718-1786). Peintre amateur, Marguerite accompagne son amant en Italie et illustre son célèbre ouvrage l’Art de Peindre en 1760. C’est sans doute dans cet environnement artistique que le sculpteur et la jeune femme se rencontrent au début des années 1750. Coustou nous propose un portrait simple, libre et charmant, sans affèterie, qui nous laisse entrevoir une forme de complicité. En plâtre, notre portrait laisse entrevoir les traces d’une ancienne peinture à l’imitation du bronze qui nous laisse supposer qu’il s’agit d’un travail d’atelier, un buste de présentation, préparatoire à une version définitive en bronze dont un bel exemplaire est aujourd’hui conservé au Victoria and Albert Museum.

22 octobre 2024 Pichon & Noudel-Deniau Cannes
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