Clémence Sophie Noyel de Bereins, née Daudignac, dite Clémence Sophie de Sermézy (1767-1850)
Portrait de Mademoiselle Gabrielle Horacie Vitet
Buste en terre cuite
1799
Signé au revers « Fait par Cl.(emence)/ Daudignac/ Ve N. S (pour Veuve Noyel de Sermézy)/ illisible mai ? 1799 »
Usures à la patine, accidents et restaurations
H. totale 46 cm sur un piédouche en plâtre patiné à l'imitation du marbre
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Estimation : 1.500 / 2.000 €
Prix au marteau : 10.000 €
N° de lot : 275
Littérature en rapport : -Paul Vitry, « Madame de Sermézy, élève de Chinard », in Bulletin des Musées de France, numéro d'Octobre 1935, pp.133-134 ;
-Anne Tapissier, Madame de Sermézy. Élève de Chinard, Lyon, Audin, 1936, ill. 26 et 27 et p.44-45 ;
-Phillipe Durey, « Clémence Sophie de Sermézy », in Cat. Exp. Peintres et sculpteurs lyonnais de la Révolution à l'Empire tenue au musée des Beaux-arts de Lyon du 22 novembre 1989 au 11 février 1990, Delta, 1989, pp.137-144 ;
-Claire Barbillon (dir), Sculptures du XVIIe au XXe siècle, Musée des Beaux-Arts de Lyon, Somogy éditions d'art, 2017, p.141 et pp.148-159.
-Anne Tapissier, Madame de Sermézy. Élève de Chinard, Lyon, Audin, 1936, ill. 26 et 27 et p.44-45 ;
-Phillipe Durey, « Clémence Sophie de Sermézy », in Cat. Exp. Peintres et sculpteurs lyonnais de la Révolution à l'Empire tenue au musée des Beaux-arts de Lyon du 22 novembre 1989 au 11 février 1990, Delta, 1989, pp.137-144 ;
-Claire Barbillon (dir), Sculptures du XVIIe au XXe siècle, Musée des Beaux-Arts de Lyon, Somogy éditions d'art, 2017, p.141 et pp.148-159.
Œuvre en rapport :
-Clémence Sophie de Sermézy, Buste de mademoiselle Vitet, plâtre, 1799, H : 46 cm, signée au revers « Fait par Clémence Daudignac, veuve Noyel, au mois de juin 1799 », Louisville (USA),Speed Art Museum, n°inv.2018.4.
Ce charmant buste en terre cuite pourrait être une première version du portrait de Mademoiselle Gabrielle Horacie Vitet . On reconnait les mêmes traits du visage et la chevelure aux boucles tumultueuses collées vers l’avant du buste conservé au Speed Art Museum et signé au revers de manière similaire «Clémence Daudignac, veuve Noyel» , datés tous deux de 1799. Il s’agit d’un portrait précoce réalisé par l’une des premières femmes sculptrices du XIXème siècle, Clémence-Sophie de Sermézy, née Daudignac. Issue de la haute-société lyonnaise, il semble qu’elle ait commencé à sculpter vers 1792, après le décès de son époux en juillet 1791. Elle bénéficie entre 1794/95 et 1799 des leçons du célèbre sculpteur Joseph Chinard qui évolue dans la même sphère élitiste lyonnaise.
Les premières œuvres de Sermézy sont principalement des portraits en buste – en plâtre ou en terre cuite- de personnalités de son entourage familial, tels ceux de sa fille Marguerite de Sermézy ou des membres de l’intelligentsia lyonnaise, les peintres Fleury Richard et Pierre Révoil. Dans une tradition artistique des portraits classiques de la fin du XVIIIème siècle le buste présente l’empreinte visible des leçons de son maitre, notamment dans les effets sophistiqués de la chevelure. Toutefois la représentation des yeux légèrement écartés et écarquillés témoigne encore de quelques maladresses techniques complètement effacés dans la seconde version de la jeune fille aux yeux si aimablement baissés et au buste revêtu d’un charmant décolleté à la mode. Entre les deux bustes en terre cuite, la leçon de Chinard a été pleinement assimilée (à moins que le sculpteur ait réellement retouché la deuxième version, comme la rumeur courait à l’époque). La seconde version du buste de Mademoiselle Vitet s’inspire d’ailleurs directement du magnifique portrait de Juliette Récamier en plâtre patiné présenté par Chinard au Salon de 1798 qu’il offrit à Clémence de Sermézy (Joseph Chinard, Juliette Récamier, plâtre patiné, H.72 cm, Lyon, musée des Beaux-Arts, n°inv. A 2961).