Charles Cordier (1827-1905)

Portrait de jeune femme italienne

Buste en marbre blanc
Signé "CORDIER" sur la tranche de l'épaule droite
(petites épaufrures sur la coiffe et chevelure)

Dim. 81 x 52 cm

Collection particulière française, par descendances.

Estimation : 8.000 / 10.000 €

Prix au marteau :

N° de lot : 45

Littérature en rapport :Charles Cordier. L'autre et l'ailleurs 1827-1905, Cat. Exp. tenue du 2 février au 2 mai 2004 au Musée d'Orsay, Paris, Éditions de La Martinière, 2004, p.67-71, p.182 et p.201.

Le sculpteur français Charles Cordier est principalement célèbre pour ses portraits ethnographiques et ses sculptures polychromes qu’il présente au retour de sa mission en Algérie aux Salons successifs à partir de 1857. Moins connue aujourd’hui est sa place d’insigne portraitiste du Second Empire. Parmi les 612 œuvres constituant son catalogue raisonné, 102 sont des portraits d’apparat commandés par l’Intelligentsia française et européenne. Une grande partie de ces bustes associent inspiration historiciste et naturalisme, à l’instar de son portrait de l’impératrice Eugénie présenté au Salon de 1863 ou, inspiration ethnographique et art du portrait, comme ses très belles jeune femme pariote (cat. 318 p. 181) et jeune femme fellah en costume du harem (cat.305, p.180). Ici, la jeune femme qu’il représente est vêtue d’un châle frangé retenu par une fibule et coiffée d’un petit « pane » qui rapprochent notre œuvre de son corpus lié à l’Italie : La jeune fille des environs de Rome avec le Pane (buste daté de 1858, cat.323 p. 182) et surtout de la Romaine du Transtévère, 25 ans dont elle partage la coiffure aux rangées ondulées (cat. 453 p. 201) ; qui semblent avoir été réalisés tous les deux en 1858. Charles Cordier fait preuve de ce charmant buste d’un grand talent en alliant sens du détail et langage plus traditionnel du portrait bourgeois et intime, offrant ainsi l’image d’une femme au modelé doux et délicat.

29 mai 2024 Ivoire Saumur Hôtel des ventes de Saumur
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