Antoine Etex (1808-1888)

Paolo et Francesca

Bas-relief en marbre
Signé et daté "ETEX 1834"
Arrière-plan dans la partie supérieure du relief partiellement manquant

74 x 80 x 15 cm

Provenance : Vente après décès de l'artiste en février 1889 ; acquis par l'actuel propriétaire sur le marché de l'art parisien en 1976

Estimation : 8.000 / 10.000 €

Prix au marteau :

N° de lot : 224

Littérature en rapport :- Luc Benoist, La sculpture romantique, Paris, Gallimard, “Art et artistes”, 1994
Bibliographie :
- Claude Lapaire, Renouveau médiéval et sculpture romantique, Paris, 2017, p. 367
- Claudio Poppi, Sventurati amanti. Il mito di Paolo e Francesca nell'800, cat. Exp. tenue à Rimini, Museo della Città du 15 juillet au 11 septembre1994, Milano, Mazzotta, 1994, p.79-80
- Philippe Durey, La sculpture française du XIXe siècle, cat. exp. Paris, Grand Palais, 10 avril-28 juillet 1985, Paris, RMN, 1985, cat. 203, pp. 320-321
- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-neuvième siècle, Paris, 1914-1921, t.II 6/1916, p.297.
Expositions :
– Salon de 1835 (n°2231)
– Exposition universelle de 1855 (n°4365)
– De Houdon à Maillol, La sculpture française au XIXe siècle. Galeries nationales du Grand Palais 10 avril-28 Juillet 1986
– Paolo e Francesca, Musei Communale di Rimini, Via Cavaleri 26, 1994
Présenté au Salon de 1835 puis à l’Exposition universelle de 1855, ce relief en marbre représente une jeune femme assise étreignant un jeune homme agenouillé, le roman Les Amours de Lancelot- gîsant à leurs pieds. L’épisode inspiré de l’Enfer de la Divine Comédie de Dante met en scène Francesca da Rimini et Paolo Malatesta saisis dans l’instant où leurs regards se rencontrent, prêts à succomber à la passion. L’histoire tragique de Francesca et Paolo a profondément marqué la production artistique du XIXe siècle comme en témoignent la série de peintures exécutée par Jean-Auguste Ingres de 1814 à 1850 ou, une génération plus tard, la Porte de l’Enfer d’Auguste Rodin. Exécuté en 1834, notre imposant relief en marbre manifeste l’intérêt d’Antoine Étex, ami de Jean-Auguste Ingres et élève de James Pradier, pour ce sujet de prédilection de l’École Romantique. Lors de sa présentation au Salon de 1835, le journal L’Artiste saluait «son intelligence remarquable du Moyen Âge, sans cette exagération de mélancolie et de tristesse qui dépare les plus belles études de l’époque».
05 décembre 2025 Giquello & Associés Hôtel Drouot, salle 5
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