François Pompon (1850-1933)

Oie, version D (tête relevée et base circulaire)

Modèle créé en 1926
Sculpture en bronze à patine brune
Fonte probablement du vivant de l’artiste
Signée Pompon" dans la cire à l’arrière de la terrasse
Portant le cachet du fondeur "C. Valsuani - Cire perdue" à côté de la pâte droite sur la terrasse
Quelques usures et petits accidents à la patine

H.25,5 x L. 21 x l. 13,5 cm

Provenance : collection particulière, France

Estimation : 15.000 / 20.000 €

Prix au marteau : 31.000 €

N° de lot : 393

Littérature en rapport :- Catherine Chevillot, Liliane Colas, Anne Pingeot, François Pompon : 1855-1933, cat. Exp. Paris, musée d’Orsay, 18 octobre 1994 au 22 janvier 1995, Paris, Gallimard ; Electa ; Réunion des musées nationaux, 1994, modèle répertorié sous le n°120 D p.210.

Autres exemplaires fondus du vivant de l’artiste conservés dans les institutions publiques :
-François Pompon, Oie, bronze à patine brune, fonte Valsuani, dim. 25,5 x 22 x 13,2 cm, porte l’inscription, « 245 », Dijon, musée des Beaux-Arts, n°inv.3784 bis (245) ;
– François Pompon, Oie, bronze à patine brune, fonte Valsuani , dim. 25,5 x 22 x 13,2 cm, Montbard , Musée des Beaux-Arts.

 

Un jour René (Demeurisse) intrigué de voir sur une étagère de l’atelier des cornets de papier de soie, coiffant des formes confuses lui en demande l’explication. Pompon répond simplement : ce sont des petites sculptures que je m’amuse à faire. René demande à les regarder et eut la surprise de voir de véritables chefs d’œuvre, ces études qui n’étaient autres que l’oie, le canard, la poule d’eau dans toute leur beauté et la pureté de leur ligne ». Les souvenirs écrits de l’épouse de René Demeurisse témoignent de ce moment crucial, vers 1919, où Pompon rencontre l’homme qui contribua à l’extraire de son statut de patricien pour en faire le véritable chef de fil de la sculpture animalière du XXème siècle. Dès les années 1880 Pompon se plait à créer des sujets animaliers en travaillant des formes simplifiées à l’extrême. Il modèle particulièrement des petits animaux de basse-cour qu’il observe dans la campagne normande où il a acquis une maison près de celle de son ami, le sculpteur René de Saint-Marceau. Il expose d’ailleurs un premier bronze animalier au Salon de 1892 (Poulet, n°2992). Le célèbre éditeur et marchand d’art Adrien Hébrard s’intéresse à ses séries d’animaux domestiques, et remarque son modèle en plâtre de l’oie au salon de 1910 (premier modèle créé en 1908). Il l’achète à Pompon avec un droit de tirage limité à 15 exemplaires numérotés. L’artiste revient ensuite sur son modèle en proposant deux variantes, sans doute pour faciliter la fonte, en lissant la surface du volatile, posant les pattes à plat sur la base et passant d’une base naturaliste à une base circulaire lisse. Notre exemplaire est tiré du dernier état du modèle à base arrondie et lisse dont l’édition a été réalisée à partir de 1926 par la fonderie Claude Valsuani. En l’état actuel de la recherche, nous ne connaissons pas le nombre d’épreuves de cette première édition. Une édition posthume a été réalisée également par Claude Valsuani qui comprend douze exemplaires numérotés.

07 décembre 2024 Châtivesle Maison de ventes Reims
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