École flamande, probablement du XVIIème siècle, d'après un modèle de Bartholomeus Spranger (1546-1611)
Les Oréades retirant une épine du pied d’un satyre
Groupe en bois sculpté
Accidents et restaurations
H. 33 x L. 35 x P. 17.5 cm
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Estimation : 6.000 / 8.000 €
Prix au marteau :
N° de lot : 98
Oeuvre de référence :
– Jan Muller (1571–1628) d’après Bartholomeus Spranger (1546-1611), Les Oréades retirant une épine du pied d’un satyre, gravure, 1590, dim. 25 × 19,3 CM, New York, The Metropolitan Museum of Art, n°inv. 49.95.1829.
Ce petit groupe en bois fruitier s’inspire de la variation du thème classique du berger blessé par une épine, inventé par le célèbre artiste flamand actif à la cour praguoise de l’empereur Rodolphe II, Bartholomeus Spranger (1546-1611). Le peintre, dessinateur et graveur natif d’Anvers a séjourné plus de dix ans en Italie où il s’est immergé dans la culture antique et l’art maniériste avant de se rendre à la cour viennoise de l’empereur Maximilien II, sur les recommandations du sculpteur florentin Giambologna. Au décès de l’empereur en 1576, il s’installe à Prague à la cour du nouvel empereur Rodolphe II.
Une gravure de Jan Muller (1571 –1628) datant de 1590 diffuse le modèle de l’artiste qui a remplacé le berger par un faune accompagné de trois autres créatures mythologiques, un jeune satyre qui soutient sa jambe blessée et deux figures féminines connues sous le nom d’oréades. Les commentateurs les ont confondus avec des satyres féminins, mais les sources classiques suggèrent qu’il s’agit en réalité de nymphes des montagnes, dévotes d’Artémis, la déesse grecque de la chasse. Le sculpteur qui a assis le faune sur un rocher et une terrasse naturaliste a pris quelques libertés par rapport à la gravure : la femme qui retire l’épine ne porte pas de loupe et le jeune satyre qui regarde dans la direction de l’observateur s’empresse d’apporter une peau sans doute pour camoufler pudiquement l’intimité du faune.