Charles-Alexandre Malfray (1887-1940)
Le Silence dit La Boule
Bronze à patine brune
Signé des initiales « Ch. M »
Porte le cachet « C. VALSUANI CIRE PERDUE »
Numéroté « 7/8 »
(Petites griffures à la patine, petit choc à la tête)
H. 28,5 cm
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Estimation : 1.500 / 2.000 €
Prix au marteau : 2.000 €
N° de lot : 94
Littérature en rapport :-Jacques de Laprade, Malfray, Paris, Ed. Fernand Moulot, 1944, pp. 17-17-18;
-Jean-Baptiste Auffret, Eve Turbat, Charles Malfray 1887-1940, sculpteur, Paris, Ed. Galerie Malaquais.
-Jean-Baptiste Auffret, Eve Turbat, Charles Malfray 1887-1940, sculpteur, Paris, Ed. Galerie Malaquais.
En 1904, Charles Malfray s’installe à Paris, à la Butte Montmartre, grâce à l’obtention d’une pension décennale de la ville d’Orléans. Il intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts et fréquente les cercles des artistes d’avant-gardes. Mobilisé lors de la Première Guerre Mondiale, le sculpteur est témoin de l’horreur des tranchées. C’est à cette période qu’il sculpte une première version en bois du Silence qui lui sert de boîte à médicaments. Plus tard, Malfray édite en terre cuite et en bronze deux versions, l’une avec roc et la deuxième sans roc, à partir d’un modèle qu’il sculpte en terre en 1918. Cette œuvre s’inscrit dans le corpus sur le thème de la guerre de l’artiste. A travers cette figure d’homme recroquevillé sur lui-même, niché contre un roc assimilé à la paroi d’une tranchée, Malfray représente ici « l’idée d’angoisse et d’étouffement de l’homme acculé par l’horreur de la guerre ».