Jean Carriès (1855-1894)

Le Cuisinier dit aussi Le Vieux Magistrat

Plâtre patiné
1883
Signé « Carriès JH », situé « Paris » et daté « Novembre 1883 » au revers
Porte une dédicace autographe au revers : A l'Ami Granottier / Jean Carriès

Dim. : 40 x 29 cm

-

Estimation : 5.000 / 8.000 €

Prix au marteau : 11.500 €

N° de lot : 307

Littérature en rapport :Bibliographie :
-Arsène Alexandre, Jean Carriès, imagier et potier, Étude d'une oeuvre et d'une Vie, Paris, 1895, p.34 et p.202 ;
-Ss. dir Amélie Simier, Jean Carriès. La matière de l'étrange, catalogue de l'exposition tenue au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, 2007, édition Nicolas Chaudun/Paris musée, 2007, p.209, N°inv. PPS 01201.
-Claire Barbillon, Catherine Chevillot, Stéphane Paccoud, Ludmila Virassamynaïken (dir.), Sculptures du XVIIe au XXe siècle : Musée des Beaux-Arts de Lyon, Paris, Somogy, 2017 ; p. 332-333, cat. 150 (notice de C. Champy-Vinas), repr p. 495.

Autre exemplaire dans les collections publiques:
-Jean Carriès, Le cuisinier, le Vieux Magistrat ou L’Homme à la toque,1883, buste en plâtre patiné, H. 41,5 cm, ancienne collection Edouard Aynard, Musée des Beaux Arts de Lyon, n.inv. B530.

Cette oeuvre en plâtre patiné appartient à la série des « Désolés », bustes aux expressions dramatiques conçus au début des années 1880 par l’artiste lyonnais Jean Carriès. Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’Auguste Dumont, le sculpteur et céramiste en proie à la misère une grande partie de sa vie a toujours préféré ‘l’École de la Rue à l’École des Beaux-Arts’. Il trouve ainsi son inspiration dans ces portraits d’exclus et de marginaux dont il décrit avec force le désespoir, la fatigue ou la résignation.

Ce premier ensemble cohérent du jeune artiste connait un grand succès auprès des amateurs, et spécialement dans le cercle de la bourgeoisie lyonnaise. Comme à son habitude Carriès réalise plusieurs versions en plâtre patiné de ces modèles. Un exemplaire du Cuisinier est ainsi acquis par le banquier Edouard Aynard (1837-1913) homme politique investi dans la vie publique locale lyonnaise et grand amateur d’art et des oeuvres de Carriès. Notre exemplaire a, quant à lui, été offert par l’artiste à un autre important entrepreneur lyonnais, Victor Granottier, comme l’indique la dédicace. Devenu son ami, Victor Granottier possédait un grand nombre d’oeuvres exécutés par l’artiste. Sa collection comprenait des céramiques et sept sculptures, dont notre Cuisinier. On y trouvait également La religieuse ; Médaillon d’un Jeune fille, dite La Soeur de Carriès, le Martyre de sainte Fidèle; Frans Hals et la Statuette de Gentilhomme français, dit Le Callot.

21 mai 2022 De Baecque et Associés, Lyon Hôtel des ventes, 70, rue Vendôme 69006 Lyon
Voir le diaporama