France, atelier parisien, deuxième quart du XIVe siècle

Le Couronnement de la Vierge

Panneau central d'un triptyque en ivoire
Orné à l'origine de motifs floraux et de bordures rehaussés d'or, traces de fixations métalliques, trou de fixation
(Main droite du Christ manquante, petits accidents au niveau des charnières et dans la partie supérieure, usures, fentes liées au vieillissement naturel du matériau)


H. 20,20, L. 7,60 cm

Acquis par le grand-père de l'actuelle propriétaire dans les années 1920-30 ; Collection particulière, Paris

Estimation : 8.000 / 12.000 €

Prix au marteau : 18.000 € - PRÉEMPTION DU MUSÉE DE CLUNY

N° de lot : 130

Littérature en rapport :Raymond Koechlin, 'Les ivoires gothiques français', Paris, 1924, vol. I, p. 195, 199, 207, 217 et 220-224, vol. II, n° 569, vol. III, pl. C
Françoise Baron, 'Les fastes du gothique: le siècle de Charles V', cat. exp., Paris, Grand Palais, 9 octobre 1981-1er février 1982, Paris, n°140, p. n° 151 et n°152, p. 192
Paul Williamson et Glyn Davies, 'Medieval Ivory Carvings 1200-1550', Londres, 2014

Cette plaque en ivoire figurant une scène de ‘Couronnement de la Vierge’ délicatement sculptée en relief prenait à l’origine place au centre d’un triptyque, précieux objet de dévotion composé de trois panneaux articulés. Un ange à mi-buste descend de l’arcature trilobée pour couronner la Vierge en tant que Reine du Ciel. Son enfant qui porte de la main gauche le globe terrestre approche la main droite (aujourd’hui manquante) pour caresser le visage de sa mère. L’artiste s’inspire ici de l’iconographie byzantine de la Vierge ‘Hodegetria’. Les faces intérieures des volets devaient figurer des anges tenant des candélabres et encadrant la scène, à l’instar du triptyque conservé au musée des Beaux-arts d’Angers (triptyque en ivoire ouvrant sur une ‘Vierge glorieuse’, 33 x 25 cm, inv. MTC 1135, fig. 1). Le thème du couronnement de la Vierge s’est largement diffusé dans l’iconographie médiévale en parallèle du culte marial grandissant bien qu’absent de tout texte biblique. Ce sujet populaire endossant à la fois la fonction de représentation de l’immortalité de la Vierge et de son règne céleste a été particulièrement apprécié et représenté sur les supports de dévotion privé en ivoire exécutés par les ateliers parisiens dans le deuxième quart du XIVe siècle. D’autres rares exemplaires sont également conservés au Walters Art Museum de Baltimore (volet gauche de diptyque en ivoire, 20,5 x 12,8 cm, inv. 71.276), au Cleveland Museum of Art (‘Vierge glorieuse’, panneau central d’un polyptique en ivoire, 22 9 x 11,4 cm, inv. 1923.719) ou encore au musée Antoine Vivenel de Compiègne (‘Vierge glorieuse’, plaque de diptyque en ivoire, 12,3 x 6,6 cm, inv. L.340).

Pour une sortie de l’UE, un CITES de ré-export sera nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur.

22 mars 2023 Artcurial 7 rond-point des Champs-Élysées 75008 Paris France
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