Léon-Ernest DRIVIER (Grenoble, 1878 - Paris, 1951)

Le Baiser

Plâtre pâtiné
(Petits éclats)

H. 41, L. 109, P. 40 cm

Dans l'atelier de l'artiste de 1918 jusqu'à sa mort ; Par descendance à sa fille Jeanne Drivier jusqu'en 2003 ; Collection particulière, Paris

Estimation : 18.000 / 22.000 €

Prix au marteau : 17.000 €

N° de lot : 184

Littérature en rapport :André Salmon, 'La Jeune Sculpture française', Paris, 1919
Gustave Kahn, " Léon Drivier ", in 'L'Art et les Artistes', n° 65, mars 1926, p. 199-203
H.-A. Martinie, " Léon Drivier ", in 'Art et Décoration', 1927
H.-A. Martinie, 'La Sculpture française depuis vingt ans', Paris, 1928
Adolphe Basler, 'La Sculpture moderne en France', Paris, 1928
René Letourneur, 'La Sculpture française contemporaine', Monaco, 1944
Jacques Baschet, 'Les Sculpteurs de notre temps', Paris, 1946
Véronique Boiteux, Léon Ernest Drivier, Sculpteur Indépendant (1878-1951). Sa Vie, Son Œuvre, Etat des Recherches, thèse de maitrise non-publiée, Université Paris-IV Sorbonne, 1980

Expositions : ‘Exposition de Sculptures et Dessins du Sculpteur Drivier’, Paris, Galerie des Artistes Modernes, 15 décembre 1918 -18 janvier 1919, n° 2

En 1923, Drivier est l’un des fondateurs du Salon des Indépendants. Avec ses aînés Pompon, Bourdelle, Bernard et Despiau (tous, comme lui, des assistants de Rodin), et ses cadets Wlérick, Janniot, Osouf et Dejean, Drivier devient l’un des chefs de file de la sculpture moderne française et reçoit de nombreuses commandes privées et publiques, décoratives ou monumentales.
Alors que le travail de Drivier des années 1920-1950 évolue vers un plus sobre classicisme, ‘Le Baiser’ reste représentatif de sa première période plus expressive et charnelle, marquée par l’influence de son maître Auguste Rodin. Drivier crée ‘Le Baiser’ avant ou pendant la Première Guerre, et l’expose avec une vingtaine d’autres œuvres à sa première exposition monographique de décembre 1918 à janvier 1919 à la Galerie des Artistes Modernes à Paris, un mois après la fin de la guerre.

Toutes les pièces présentées à l’exposition étaient en plâtre patiné. Malencontreusement pour Drivier, on ne peut pas imaginer un moment plus inopportun pour lancer sa carrière. Présentées un mois après l’Armistice, peu de ses pièces se vendirent et ‘Le Baiser’ repartit dans l’atelier de l’artiste jusqu’à sa mort avant d’être légué à sa fille Jeanne, dont la dispersion de la collection se fit en 2003.

À part le plâtre original (non patiné) du ‘Baiser’ conservé dans le Fonds Drivier au musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan (catalogué par erreur comme « Jeunesse »), aucune autre réplique autographe de l’œuvre n’existe.

23 mars 2022 Artcurial Hôtel Marcel Dassault, 7 rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris
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