Joseph-Antoine Bernard (1866-1931)
Jeune fille à sa toilette, dite aussi Jeune fille se coiffant assise
Modèle créé en 1912
Bronze à patine brun vert
Signé " J. Bernard " à l’arrière, numéroté ” IV “ en dessous
Porte le cachet du fondeur " CIRE PERDUE C. VALSUANI "
H. 65 cm
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Estimation : 35.000 / 40.000 €
Prix au marteau :
N° de lot : 124
- René Jullian, Joseph Bernard, Saint-Rémy-les-Che- vreuses, Ed. Fondation de Coubertin, 1989, modèle réper- torié sous le n°183, p. 310
- Sylvie Carlier, Alice Massé, Joseph Bernard, de pierre et de volupté, cat. Exp., Villefranche sur Saône, musée Paul Dini, 18 octobre 2020-25 avril 2021, Roubaix, La Piscine-musée d’Art et d’Industrie André Diligent, 20 mars-20 juin 2021, Gand, Editions Snoeck, 2020, pp. 260-265 ;
Œuvre en rapport :
Joseph Bernard, Jeune fille à sa toilette, ou Jeune fille se coiffant assise, vers 1912, bronze, signé et porte le cachet du fondeur Alexis Rudier, H. 156 x 57 x 56,5 cm, Lyon, Musée des Beaux-Arts, inv. 1937-38.
Le thème de la jeune fille se coiffant a maintes fois été traité par l’artiste isérois Joseph Bernard. Ce sujet donne l’occasion au sculpteur de travailler sur le corps féminin en sublimant ses canons plastiques par son style épuré et synthétique. Proche dans sa composition de la Jeune fille se coiffant debout et de Jeune danseuse, dite aussi Jeune fille à la draperie, l’œuvre présente une composition gracile et vibrante qui a forcé l’admiration de la critique lors de la présentation de la maquette en plâtre au Salon d’Automne de 1912 ; on peut ainsi lire cet éloge dans la presse : » …{il réalise} le miracle d’associer le rythme grec à l’épaisse grâce égyptienne, sans jamais se départir du modernisme le plus immédiat. » (Tabarant, » Au Salon d’Automne « , in Le Soir, 9 octobre 1912, p.2). Dans sa description des sculptures présentées à l’Exposition internationale des arts décoratifs et des industries appliquées en 1925 Paul Vitry se fait le porte-parole d’un public toujours charmé par ce sujet : » C’est vraiment dans l’œuvre de cet artiste, qui s’apparente par ses recherches plastiques dans ces morceaux célèbres de Jeune fille à la cruche et de la Jeune fille assise au bras levé à l’art de Bourdelle et de Maillol, de Despiau, que nous trouvons, semble -t-il, la formule de la sculpture décorative la plus heureuse et la plus complète que nous présente l’Exposition». Après la présentation au Salon d’Automne de 1912 de la maquette en plâtre, deux éditions en bronze ont été initiées, l’une à l’échelle originale (H. : 157 cm, 5 exemplaires à ce jour), l’autre à échelle réduite (H. 64 cm). Notre épreuve en bronze correspond à cet état petite nature. Son édition conduite par la maison Valsuani prévoyait à l’origine 25 épreuves en bronze. Le catalogue raisonné de l’artiste paru en 1989 indique cependant que l’édition, arrêtée, se serait limitée à 18 exemplaires.