Théophile Eugène Victor Barrau (1848-1913)
Heurtoir de porte aux faunes et satyre
1894.
Bronze à patine brune
Signé « T Barreau » sur le drapé à gauche et porte le « N°1 » dans le drapé à droite
Exposition : Présenté au Salon en 1894 sous le n° 3271
Dim. 43 x 38,5 x 12,2cm sur un socle en bois 55 x 49 cm
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Estimation : 3.500 / 5.000 €
Prix au marteau : 7.400 €
N° de lot : 185
Ce magistral heurtoir en bronze composé d’un faune tenant par la jambe deux autres petits faunes renversés agrippant un satyre est une oeuvre unique de l’artiste natif de Carcassonne, Théophile Barrau. Élève à l’École de Beaux-arts de Toulouse, puis de Jouffroy et Falguière à Paris après la Guerre de 1870, il connait des débuts difficiles qui l’obligent à travailler pour le compte d’Auguste Préault (1809-1879). Il présente ensuite régulièrement des oeuvres au Salon à partir de 1873 et exécute progressivement des groupes sculptés acquis par l’Etat et la Ville de Paris. Il reçoit une certaine reconnaissance à la fin des années 1880 qui se concrétise par plusieurs récompenses, une médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1889 pour son groupe en marbre Matho et Salambo, la Légion d’honneur en 1892 et une médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900. Notre bronze se distingue, par sa typologie et son raffinement, du reste de l’oeuvre de l’artiste principalement constitué de bustes et de groupes mythologiques. Cette oeuvre en bronze présentée au Salon de 1894 est le seul objet d’art créé par l’artiste connu à ce jour et est sans doute issu d’une commande particulière. Il témoigne de l’attrait dans la seconde moitié du XIXème, dans une veine historiciste, pour les bronzes fantaisistes de la Renaissance italienne. On retrouve en effet des figures de bacchanales tels qu’on en voit dans les oeuvres d’Andrea Riccio ou Severo da Ravenna. Cette esthétique associant iconographie classique de la bacchanale et accumulation de corps entrelacés rappelle certaines oeuvres d’Aimé-Jules Dalou (1838- 1902) (cf. Bacchanale, 1899, haut relief en bronze, dim. 59 x 59 x 19 cm, Paris, musée d’Orsay, n°inv.1692) et d’Auguste Rodin pour sa Porte de l’Enfer.
