École française du XIXème siècle d'après l'Antique

Hermaphrodite endormi

Albâtre sculpté

Fentes, un éclat

Dim. : 18 x 38,5 x 17,5 cm sur un socle en marbre vert

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Estimation : 800 / 1.200 €

Prix au marteau :

N° de lot : 4

Littérature en rapport :Francis Haskell, Nicholas Penny, Taste and the Antique : The Lure of Classical Sculpture, 1600-1900, New Haven : Yale University Press, 1981, pp. 253-255.

Oeuvre de référence :
Rome, 1ere moitié du IIème siècle ap. JC, Hermaphrodite endormi, marbre, 46,5 x 173,5 x 90,5 cm, Paris, musée du Louvre, ancienne collection Camille Borghese, n°inv. MR 220.

Cette oeuvre en albâtre figure Hermaphrodite, le fils d’Hermès et d’Aphrodite, endormi sur le ventre dans une attitude recherchée pour créer la surprise. Visible d’abord par le revers, elle laisse voir des courbes gracieuses se voulant une ode à la féminité du personnage. De face, elle présente, avec subtilité la nature androgyne d’hermaphrodite. La sculpture s’inspire du célèbre antique découvert en 1608 près des Thermes de Dioclétien, dans les jardins de Santa Maria della Vittoria, à Rome. Acquis par le cardinal Scipione Caffarelli-Borghese, la sculpture fut complétée par un riche matelas en marbre commandé au célèbre artiste baroque Le Bernin en 1620. L’oeuvre est exposée dans une salle dédiée dans la Villa Borghese jusqu’à ce que Camillo Borghese, beau-frère de Napoléon, ne le vende avec plus de trois cents autres oeuvres de sa célèbre collection au gouvernement français en 1807 pour rejoindre le Musée impérial.

De tout temps le sujet a connu un vif succès qui a conduit à la réalisation de nombreuses copies par des générations d’artistes européens. Son accès à la Villa Borghese puis au musée du Louvre en fait un des antiques les plus admirés de l’Histoire de l’art. L’hermaphrodite a été le plus souvent reproduit à échelle réduite pour s’adapter aux décors des cabinets d’amateurs.

23 septembre 2023 Philocale Saint-Jean-de-la-Ruelle
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