Joseph Csaky (1888-1971)
Femme genou à terre (une main derrière la tête)
Modèle créé en 1930
Épreuve en bronze à patine brune et brun clair
Notre épreuve fondue en 1991
Signée « csaky » sur la terrasse
Porte le cachet du fondeur « FONDERIE DE LA PLAINE CIRE PERDUE » et numérotée « 1/8 » sur la tranche de la terrasse
H. 24.5 x L. 23 cm x Pr. 14 cm (base)
Provenance : Vente Paris, Hôtel Drouot, PIASA, 18 juin 2010, lot n° 46.
Estimation : 4.000 / 5.000 €
Prix au marteau :
N° de lot : 46
Bibliographie :
– Félix Marcillac, Csaky, du cubisme historique à la figuration réaliste, catalogue raisonné des sculptures, Paris, Éditions de l’Amateur, 2007, modèle répertorié sous le n° 1930-FM.172/d, p. 352.
– Quentin Rose, Du cubisme à l’abstraction dans l’œuvre de Joseph Csaki (1908-1924) : témoignage photographique d’une modernité en sculpture , Mémoire de recherche (2de année de 2e cycle) en histoire de l’art appliquée aux collections présenté sous la direction de Madame Ariane Coulondre, octobre 2020, annexe 2, un exemplaire reproduit p. 71.
Oeuvre en rapport :
– Joseph Csaky (1888-1971), Femme genou à terre (une main derrière la tête), 1930, bronze, H. 27 cm, terrasse 25 x 15 cm, photo Fonds Marc Vaux, MV0504 006 , Centre Pompidou/MNAM-CCI – Bibliothèque Kandinsky.
Après une première formation en Hongrie, son pays natal, où il se familiarise notamment avec la pratique de la taille directe, Joseph Csaky arrive à Paris en 1908. Il s’installe à La Ruche dans le quartier de Montparnasse où il côtoie des sculpteurs parmi lesquels Archipenko. Ses premières œuvres portent une empreinte rodinienne mais il évolue rapidement vers un traitement cubiste, au contact de la Section d’Or dont il est membre et avec qui il expose en 1912. Ces recherches cubistes le conduisent quelques années plus tard vers une sculpture aux formes de plus en plus simplifiées et géométrisées, proches de l’abstraction. Dès 1928, considérant être allé au bout de son expérience cubiste, Csaky revient à la figuration comme en témoigne sa série de femmes nues assises à genoux ou allongées ou femme dormant. Il n’oublie cependant pas ses années cubistes. Les volumes simplifiés des corps, puissants et massifs, conservent « un caractère intellectuel, réfléchi, et l’on y retrouvera, en permanence, les traces d’un véritable esprit cubiste », selon Denys Chevalier.