Ecole italienne du début du XVIIème siècle

Christ triomphant

Statuette en bronze doré ciselé, partie inférieure de la cape en alliage cuivreux martelé
(Accidents de fonte anciens, pouce gauche et auréole manquants, restaurations, partie inférieure de la cape en alliage cuivreux probablement postérieure)

H. 80 cm, fixée sur une colonne en marbre vert (H. 26,5 cm)

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Estimation : 10.000 / 15.000 €

Prix au marteau : 32.000 €

Littérature en rapport :

Lot 21

 

Notre œuvre présente le Christ ressuscité et triomphant selon l’un des dogmes fondamentaux de la théologie chrétienne..

Alors que cette scène fait partie des plus représentées de l’at chrétien, notre sculpture marque l’évolution de son iconographie durant le XVIème siècle : alors qu’au début du siècle Raphaël représente une scène surnaturelle où Jésus est immobile dans le ciel, surplombant le tombeau central bien intégré dans un paysage et entouré des soldats (  Ressurection Kinnaird , huile sur bois, Musée d’Art de São Paulo, São Paulo , Brésil, n°inv. MASP.00017)

1502) , Titien le représente s’élevant dans le ciel sous le regard ahuri d’un soldat (Polyptique Averoldi, 1521/1522, Santi Nazaro e Celso, Brescia). En sculpture, Michel-Ange marque un tournant en se centranr sur le corps du Christ, idéalisé (Christ de Minerve, dit aussi Christ rédempteur, marbre blanc, cvers 1519-1520). Il ouvre une voie iconographique, largement diffusée ensuite au début du XVIIème siècle, dans laquelle le Christ ayant triomphé de la mort est représenté avec un corps athlétique, à l’anatomie parfaite, sans plus aucune trace de souffrance. En 1595-1598, Le Greco réalise à son tour un magnifique Christ ressuscité, présenté dans toute sa nudité, pour le tabernaclede l’église de l’hôpital de Tavera à Tolède.

Ici l’attitude en tension du Christ bénissant debout sur un pied, les quatre membres se projetant dans l’espace ajoute du dynamisme au mouvement ascensionnel de son corps encore renforcé par l’animation de son manteau et de sa chevelure.

Notre œuvre, qui devait elle s’intégrer dans le décor d’un tabernacle, témoigne de l’engouement pour ce thème et ce type composition déjà présents à Florence et à Rome au XVIème siècle sous forme de figures en bronze ou en métaux précieux  par les artistes du début du XVIIème siècle qui ont initié le courant baroque (cf. Christ ressuscitéfondu par Antonio Susini, 1596, New York, Metropolitan Museum, n°inv 63.39 ou Christ ressuscité de Fulvio Signorini, bronze, vers 1594-Sienne, Museo dell’Opera).

29 avril 2021 Hôtel des ventes de Monte-Carlo 10-12 Quai Antoine Ier - 98000 Monaco
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