Jacques Lipchitz (1891-1973)
Arlequin assis avec mandoline
Modèle créé en 1926
Bronze à patine brune
Porte le cachet du fondeur « C. VALSUANI CIRE PERDUE »
H. 21.5 cm ; terrasse L. 12.7 x P. 11.8 cm
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Estimation : 40.000 / 60.000 €
Prix au marteau :
N° de lot : 191
- Alan Wilkinson, The sculpture of Jacques Lipchitz : a catalogue raisonné, New York, Thames and Hudson, 1996, Vol. 2, modèle répertorié sous le n°190a, p. 20 ;
- José Francisco Yvars, Lipchitz : un mundo sorprendido en el espacio, cat. exp., Madrid, museo nacional centro Reina Sofía, 20 mai-2 septembre, Valence, IVAM Centro Julio Gonzalez, 18 septembre-30 novembre 1997, Madrid, museo nacional centro Reina Sofía, 1997, modèle répertorié sous le n° figura 20, p. 79 ;
- Brigitte Léal, Jacques Lipchitz : collections du centre Pompidou, cat. exp., Nancy, musée des beaux-arts, 17 décembre 2004-14 mars 2005, Calais, musée des beaux- arts et de la dentelle, 7 avril-29 août 2005, Paris, Centre Pompidou, 2004, p. 174.
Œuvre en rapport :
– Jacques Lipchitz, Arlequin assis avec mandoline, 1926, bronze, H. 21 cm, n° 190a du catalogue raisonné de 1996.
Entre 1924 et 1926, Jacques Lipchitz travaille sur une série de sculptures évoquant les thèmes de la musique et du cirque qu’il appelle les « transparents ». En rupture avec le cubisme, ces sculptures à claire-voie où le vide l’emporte et les formes souples tendent à s’éloigner des formes cubistes.
Notre bronze est probablement l’exemplaire répertorié sous le n° 190a dans le catalogue raisonné de A. Wilkinson.
« Ces transparents, qui m’arrivèrent sans y prendre garde, furent une expérience fantastique. J’avais travaillé, dans les années précédentes, autour d’une forme d’expression toujours plus solide et monumentale. Soudain, je me retrouvai jouant avec l’espace, avec une sorte de construction ouverte, lyrique, qui agit sur moi comme une révélation. Je n’ai aucune idée de la manière dont j’en suis arrivé là. Cela s’est simplement produit ; mais ce fut une expérience extatique. C’était comme si j’avais découvert un concept, entièrement nouveau, de sculpture en tant qu’espace, l’âme immatérielle de la sculpture plutôt que sa corporéité physique. » -Jacques Lipchitz, My life in sculpture, 1972.