Sandoz, sculpteur des hommes et des animaux

Gazette Drouot n°5
Vendredi 07 février 2025

Ce volatile à la crête imposante fait partie d’un ensemble d’une vingtaine de bipèdes et de quadrupèdes conservés dans une collection parisienne.

Le cacatoès se distingue des autres perroquets par sa huppe qu’il peut dresser à volonté sur sa tête. Cet attribut décoratif n’a sans doute pas manqué d’intéresser le sculpteur suisse Édouard Marcel Sandoz qui, à partir des années 1930, s’applique à une figuration réaliste, aux formes synthétiques toutefois. Hiboux, moineaux, perruches, oiseaux de proie, mais aussi lapins, grenouilles, poissons, singes, chats et autres fennecs. « En art, il faut tout aimer, la nature, la science, son prochain… », disait ce natif de Bâle, formé à l’École des arts industriels de Genève. Établi à Paris en 1908, où il suivit aux Beaux-Arts les cours d’Antonin Mercié, il s’exprima par le bronze, la porcelaine – éditée par Haviland à Limoges –, la taille directe de la pierre, et fut aussi peintre de fleurs et de paysages. Fondateur de la Société française des animaliers en 1933, il puise son inspiration dans ses nombreux voyages, mais reste fasciné par les spécimens exotiques qu’il découvre dans les marchés aux oiseaux et à la ménagerie du Jardin des Plantes. Numéroté 2, muni de la mention «cire perdue», ce bronze à patine nuancée vert et or porte l’insert circulaire et la marque du fondeur « Susse Fres Edts Paris ». Représenté sur sa branche, notre volatile pourrait s’envoler au-delà de son estimation. Sachez toutefois que s’il est un animal de compagnie, le cacatoès est aussi curieux que bruyant…

 

VENDREDI 14 FÉVRIER, SALLE 5 – HÔTEL DROUOT. NOUVELLE ÉTUDE OVV. CABINET LACROIX-JEANNEST.

Édouard Marcel Sandoz (1881-1971), Cacatoès, bronze à patine brune nuancée de vert et or, cire perdue, édition Susse Frères, h. 36 cm. Estimation : 8 000/10 000 €

13 février 2025