Jean Fautrier, sculpteur

Gazette Drouot n°16
Vendredi 25 avril 2025
Le corps très en matière d’un nu de Fautrier de 1928, illustrant les recherches qui ont nourri sa peinture, ne laissait pas indifférent.
Ce Grand nu couché de Jean Fautrier, emporté pour 32 200 €, évoque les débuts d’un artiste ayant renouvelé l’art moderne et salué comme l’un des précurseurs de l’art informel. Cette sculpture date de 1928, année de sa troisième exposition monographique organisée par Paul Guillaume, à la veille d’une crise économique qui le contraindra à quitter Paris et à abandonner sa carrière artistique, jusqu’à son retour dans la capitale en 1940. La matière a pris une importance croissante dans le travail de celui qu’André Malraux considérait comme l’« un de nos premiers sculpteurs », estimant que c’est dans cette discipline qu’il fallait chercher l’origine de ses tableaux. On voit ici une forme humaine émerger du médium maltraité par l’artiste, mais d’autres sculptures réalisées la même année sont plus schématiques encore, à l’image du Grand torse conservé au Centre Pompidou. Aux cimaises, tandis que JeanFrançois Raffaëlli (1850-1924) décrochait 6 698 € pour un dessin à la plume, encre de Chine et encre rouge montrant des Spectateurs au café-concert (37 x 27 cm) en 1886, la dispersion de l’atelier de Claudio Castelucho y Diana (1870-1927), débutée en février dernier, s’achevait sur un succès. Son meilleur résultat, moyennant 3 993 €, revenait à un Jeune paysan dans l’encadrement d’une porte (169 x 130 cm), peint en 1917 sur deux toiles assemblées, et 2 318 € étaient reçus par le Nu assis, fond vert absinthe (89 x 116 cm), posant dans la Gazette n° 14 (page 41).
MERCREDI 16 AVRIL, SALLE 10 – HÔTEL DROUOT. NOUVELLE ÉTUDE OVV. CABINETS CHANOIT, LACROIX – JEANNEST.