Marche triomphale pour la Foulque de Pompon

Gazette Drouot n°11
Vendredi 21 mars 2025
Un bronze du maître animalier, bénéficiant d’une fonte du vivant de l’artiste, rivalisait avec le célèbre Fennec de Sandoz et un buste en terre cuite d’une sculptrice de 1799. Multipliant plus de trois fois son estimation haute, la Foulque de François Pompon s’est finalement perchée à 143 775 €. Il est vrai que ce bronze à patine brune était très attendu car il bénéficiait d’une fonte de Claude Valsuani (voir Gazette n° 9, page 150). Signée « Pompon », arborant le cachet du fondeur « Cire perdue C. Valsuani » et un numéro « 3 », cette épreuve a été tirée en 1925, d’après un modèle créé vers 1913. Notre exemplaire a été acquis par son premier propriétaire à la galerie Saint-Pierre à Lyon, dirigée par Alfred Poyet, qui avait signé un contrat avec Pompon autorisant à tirer vingt exemplaires de la Foulque. L’animal fétiche d’Édouard-Marcel Sandoz l’accompagnait pour 22 525 € : il s’agit bien sûr du Fennec assis, tête tournée (taille 2), un fameux bronze, à patine argentée et noir nuancé. La fonte d’édition ancienne à la cire perdue porte le cachet de « Susse Frères » (29 x 32 x 17 cm), qui l’a éditée de juillet 1926 à septembre 1930 en un tirage de soixante-et-un exemplaires. Le petit renard des sables est répertorié dans le catalogue raisonné de l’œuvre sculpté de Sandoz par Félix Marcilhac (Éditions de l’Amateur, Paris, 1993, n° 602). Un buste plus ancien fermait ce chapitre dédié à la sculpture : modelé par Clémence Sophie de Sermézy, il représente le Portrait de mademoiselle Gabrielle Horacie Vitet. En terre cuite et daté « 1799 », il changeait de main à raison de 12 525 € (h. totale 46 cm).
LYON, SAMEDI 15 MARS. DE BAECQUE ET ASSOCIÉS OVV. MME MARCILHAC. CABINET LACROIX JEANNEST.