Ecole française du XVIIIème siècle
Le serpent d’airain
Bas-relief en terre cuite
Porte une inscription dans un cartouche en partie inférieure de la scène "Hunc Respiciens sanabituir"
H. 18 x L. 27 cm dans un cadre ovale en bois mouluré (24 x 33,5 cm)
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Estimation : 2.000 / 3.000 €
Prix au marteau :
Lot 273
Tiré du livre des Nombres (chap. 21), ce bas-relief représente l’épisode du serpent d’airain. Le peuple d’Israël, sorti du pays d’Egypte, marche dans le désert, perd courage et proteste contre Dieu qui envoie alors des « serpents à la morsure brûlante » au milieu d’eux. Beaucoup meurent et le peuple supplie Moïse d’intercéder pour eux. Dieu dit alors à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! ». L’inscription au centre de la scène indique cette voie de salut tandis qu’au loin sur un promontoire se dresse le serpent d’airain, objet du salut. Cette terre-cuite s’intègre dans une iconographie qui se diffuse abondamment au XVIème siècle et dans laquelle les artistes représentent le serpent d’airain comme préfiguration de la Croix. L’insistance se fait sur le contraste frappant entre le premier plan, où le peuple hébreu se tord de douleur, et l’arrière-plan, lieu du salut magnifié par l’organisation générale de la composition qui se déploie comme un écrin à ce symbole non plus juif mais bien chrétien.
