« La Valse » de Camille Claudel, adjugée 1,18 million d’euros

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« La Valse » de Camille Claudel, adjugée 1,18 million d’euros à sa petite nièce

« La valse » de Camille Claudel, un bronze de 46,7 cm de haut représentant un couple dansant enlacé, a été adjugé aux enchères dimanche à Montbazon (Indre-et-Loire) pour 1,18 million d’euros à la petite nièce de l’artiste.

« C’est Camille ! C’est toute ma vie, Camille… Elle est flamboyante ! », s’est exclamée très émue Reine-Marie Paris après avoir emporté la sculpture, fondue aux alentours de 1900, face à cinq enchérisseurs au téléphone, dont certains aux Etats-Unis, selon une journaliste de l’AFP.

Avec les frais, le montant de l’enchère s’établit à 1,463 million d’euros: « C’est un record mondial pour une oeuvre de cette taille », a commenté le commissaire priseur Aymeric Rouillac qui organisait la vente au château d’Artigny, à Montbazon. Selon Me Rouillac, « c’est le plus bel exemplaire des cinq tirages connus en bronze d’époque ».

Représentant une femme, vêtue seulement d’une longue jupe, dansant avec un homme entièrement nu, « La Valse » vendue dimanche avait été jugée indécente et reléguée dans un placard par la famille de son premier propriétaire, Joseph Allioli. Ce n’est qu’en avril dernier qu’elle a été exhumée.

A terme, « La Valse » rejoindra le musée consacré à Camille Claudel à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), a assuré Mme Paris qui a déjà cédé à cet établissement de nombreuses oeuvres de sa collection privée. « Grâce au musée, Camille (Claudel) va être connue dans le monde entier », s’est félicitée sa petite nièce.

Mme Paris, petite-fille de Paul Claudel -poète et frère de Camille- a indiqué qu’elle collectionne des oeuvres de sa parente « depuis l’âge de 20 ans ». « Je n’ai hérité d’aucune oeuvre mais j’en ai acheté 70 au total, dont j’ai gardé en propre 23 » (24 avec « La Valse »), a-t-elle expliqué.

Les enchères pour un « Minotaure » en plâtre patiné d’Auguste Rodin, amant de Camille Claudel, a plafonné à 73.000 euros au cours de la même vente, en dessous du prix plancher de 80.000 euros exigé par le vendeur. Cette sculpture dans une version dite « aux cornes courtes » a été réalisée en 1886, trois ans après sa rencontre avec Camille Claudel.